Défilé du 1er mai
Tous les ans, ça revient, comme le muguet: C'est la manif du 1er mai !
Le défilé des *vrais* randonneurs !!
Ah bien sur, cette date a failli être récupérée par des groupuscules nauséabonds qui voudraient stopper l'internationale skiiste, et mettre en avant d'autres sports tels que le VTT ou la planche à voile. Mais c'est confisquer le débat et nous ne nous laisserons pas faire !
La CGT section ski de randonnée revendique un droit à la poudre et au ski pour tous, en toute saison; une augmentation des chutes de neige; une réduction du temps de travail (ben oui, il faut bien pouvoir aller skier) ainsi qu'une diminution du risque d'avalanche ! (et des sous aussi pour le matériel !)
Nous constatons qu'il y a tout de même eu des progrès depuis l'an dernier, puisqu'il nous avait fallu, à la même date, aller au Grand Paradis pour la dernière de la saison. Et il y avait plus d'une heure de portage ! Nos revendications ont porté leurs fruits et cette année, nous pouvons aller au Sorbier en partant de la voiture skis aux pieds, et skier dans 15 centimètres de poudre ! Ceci renforce notre détermination pour obtenir des chutes de neige à Lans-en-Vercors afin de pouvoir faire le Pic St Michel pour le 14 juillet !!!
Mais revenons à nos moutons, il faisait beau ce premier mai et pendant que les vrais travailleurs (je n'ai pas bien compris la distinction entre un mec qui se lève tous les matins pour bosser et un autre, mais bon, passons)(ah si, un vrai travailleur, on veut récupérer ses voix...) et les autres se préparaient à manifester, mon petit roomster montait tranquillement à Roche Béranger. Départ 8h20 du parking, il y a 2 cm de neige fraîche qui glisse toute seule sous les peaux, il fait beau, la montée est tranquille.
Nous croisons Dédé* et René* (nés en 1933 et 1934 respectivement) qui montent aussi pour faire les Vans. Dédé nous fait remarquer que bien qu'il soit plus jeune que lui, René monte moins vite. Effectivement, nous le rattrapons, et finissons par les laisser monter à leur rythme. En tout cas, ça nous laisse de l'espoir sur les occupations qui occuperons notre retraite.
Arrivée une heure plus tard à la croix, la vue est plus dégagée que la semaine dernière.
En bleu, l'objectif du jour, en vert, celui de la semaine dernière.
Nous profitons de la descente sur les lacs Roberts pour faire quelques lacets, dans de la poudre un peu lourde mais amusante tout de même.
Il y a quand même pas mal de traces pour une station fermée.
Nous remettons les peaux aux skis pour démarrer la montée, sur une pente assez raide. Il y a deux personnes devant, un collant/pipette et un autre randonneur. La trace faite par le premier est assez raide et a tôt fait de cuire le second. Il faut dire qu'il y a quand même de la pente.
JM en pleine ascension
En haut de la bosse, nous nous retrouvons de nouveau au soleil, et la deuxième partie de la montée nous attend. Comme nous ne voulons pas aller au sommet en crampons, nous nous arrêterons juste sous la falaise.
La trace de montée jusqu'au sommet
Je me retrouve devant un choix cornélien: suivre la trace du bourrin de devant, et risquer de claquer une durit à mon tour, ou bien tracer dans 15 cm de poudre pour suivre un rythme plus doux. Après avoir suivi la trace sur une centaine de mètres, mon choix est fait: il vaut mieux tracer. Je trace donc en revenant de temps en temps sur la piste du premier pour me reposer sur quelques mètre, avant de recommencer à tracer tellement sa trace est raide.
Arrivé au sommet juste avant de me faire rattraper par deux autres collants/pipettes, Jean n'aura pas la même chance. En revanche, nous pouvons profiter du spectacle de les voir descendre le couloir Est (que j'aimerais bien faire un jour, mais avec de meilleures conditions de neige).
Assez impressionnant tout de même
Nous pouvons ensuite commencer à descendre. La neige est excellente et permet de faire de belles grandes courbes. En gros, il y a de la poudre à tous les étages et on peut envoyer du gros steak de bison.
Le steak de bison.
Résultat de la descente, nous avons tracé toute la belle combe à gauche sur la photo qui était entièrement vierge.
Montée par la droite, descente par la gauche, il ne faut pas y voir de message.
Nous finissons la descente jusqu'aux lacs, où nous casse croûtons joyeusement au soleil. Puis une dernière remontée jusqu'à la croix, et la seconde descente nous attend. Malheureusement, le soleil a complètement pourri la neige, et cette fois nous avons l'impression de skier sur du papier tue-mouche. Ça colle, ça ne glisse pas, c'est la loose. Bref, la seconde partie n'est pas top. Tant pis, nous avons pu manger notre pain blanc avant, et nous arrivons tout de même jusqu'à la voiture en ski.
* pour conserver leur anonymat, les prénoms ont été complètement inventés par votre serviteur.