Foule au Rocher Blanc
La route du Col de la Croix de Fer est enfin ouverte depuis vendredi, des hordes de randonneurs, de cyclistes, et de hollandais déferlent maintenant au dessus du lac de Grand'Maison. Pour profiter du beau temps annoncé, nous nous joignons à eux ce dimanche. Après avoir dépassé deux véloskieurs qui montent bien vite vers Rieu Claret, nous posons la voiture côté Savoie. Nous sommes encore dans une sorte de nuage/brume, même si le ciel bleu ne semble pas loin au dessus. Départ de la voiture à 7h40, il a fallut se lever deux heures avant pour être ici.
Après une dizaine de minutes de portage, nous pouvons chausser. Il n'y a pas eu de regel nocturne, et la neige est bien molle sous les skis. Nous montons tranquillement, toujours dans les nuages. Le temps est humide, ce qui n'arrange pas la neige. un peu au dessus de 2000m, nous voyons enfin le ciel. La mer de nuage restera sous nos pieds à partir de maintenant. Le premier mur se dresse en face de nous, et nous pouvons contempler la foule devant nous. De l'endroit de la prise de vue, nous comptons déjà 30 personnes devant nous.
Il y a des soldes sur le matériel de montagne au sommet ?
Il commence à faire chaud au soleil, et la pente s'accentue pas mal. La neige est toujours souple mais reste bien praticable. Nous passons le ressaut et nous pouvons enfin contempler une partie des Aiguilles de l'Argentière. Les gens passent tous par le Col de l'Amiante, que nous n'avons jamais pratiqué, nous les suivons donc par cette voie.
Le Col de l'Amiante et le Rocher Blanc.
La montée jusqu'au col est facile, puis reste une petite partie raide où la neige est restée un peu plus dure. Devant moi une dame fait une petite crise de confiance, elle a pourtant ses couteaux. Mais il est vrai qu'on n'a pas envie de glisser de l'autre côté du col, la descente sur les lacs des 7 Laux serait alors assez rapide...
Il faut déchausser 40 mètres sous le sommet et finir à pieds. Nous pouvons alors accéder au point de vue du sommet. C'est la foule des grands jours, avec un groupe d'une dizaine de personnes, et également quelques solitaires. Fort heureusement, ils sont en train de partir, ce qui nous permettra d'être un peu plus isolés sur nos photos.
Il y a même un socle pour me faire prendre en photo
Devant l'Etendard
Une petite redescente à pieds jusqu'aux skis, puis nous rechaussons. Il est 10h40, trop tôt pour manger et la neige risque de ramollir encore plus. De toutes façons, c'est déjà de la soupe. A part quelques parties moins profondes, il faudra toujours rester sur ses gardes pour ne pas laisser les spatules enfourner. Au final, plus nous perdrons d'altitude et plus ce sera skiable. Nous apercevons un troupeau de cinq chamois en train de remonter un couloir en arrivant vers la voiture. Ils sont tout de même plus efficaces que nous.
11h30, tout est plié et rangé dans le coffre. Est-ce bien la peine de pique-niquer, alors que nous pourrions rentrer à la maison mettre les pieds sous la table ? Sans un instant d'hésitation, nous prenons la route du retour. Le jambon attendra, à nous les steaks ! Au passage, il reste tout de même de beaux murs de neige au niveau du barrage.
Je ne voudrais pas être dessous lorsque tout ça va fondre et se casser la figure...